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claude sautet - Page 3

  • Ce soir, ne manquez pas "César et Rosalie" de Claude Sautet, à 20H40 sur Direct 8: critique du film

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    Si vous avez Direct 8 alors ne cherchez plus, ce soir, à 20H40, regardez (ou rereregardez) "César et Rosalie" de Claude Sautet. La critique du film ci-dessous en espérant vous convaincre si vous n'avez pas encore vu ce sublime film de 1972.

    "César et Rosalie" n'est peut-être pas le film celui que je préfère du cinéaste, Un cœur en hiver ayant à jamais décroché ma palme d’or, mais un film qui n’a néanmoins pas pris une ride, et arrive toujours à me dérider justement. Claude Beylie parlait de « drame gai » à propos de César et Rosalie, terme en général adopté pour la Règle du jeu de Renoir, qui lui sied également parfaitement. Derrière l’exubérance et la truculence de César, on ressent en effet la mélancolie sous-jacente. César donc c’est Yves Montand, un ferrailleur qui a réussi, mariée à Rosalie (Romy Schneider) divorcée d’Antoine (Umberto Orsini), et qui aime toujours David (Sami Frey), un dessinateur de bandes dessinées, sans cesser d’aimer César. Ce dernier se fâche puis réfléchit et abandonne Rosalie à David. Des liens de complicité et même d’amitié se tissent entre les deux hommes si bien que Rosalie, qui veut être aimée séparément par l’un et par l’autre, va tenter de s’interposer entre eux, puis va partir...

    Dans ce film de 1972, qui fut souvent comparé à Jules et Jim de Truffaut, on retrouve ce qui caractérise les films de Claude Sautet : les scènes de café, de groupe et la solitude dans le groupe, la fugacité du bonheur immortalisée, l’implicite dans ce qui n’est pas- les ellipses- comme dans ce qui est-les regards- (Ah, ces derniers regards entre les trois personnages principaux! Ah, le regard de David lorsque l’enfant passe des bras de Rosalie à ceux de César, scène triangulaire parfaitement construite!).

     « Les films de Claude Sautet touchent tous ceux qui privilégient les personnages par rapport aux situations, tous ceux qui pensent que les hommes sont plus importants que ce qu’ils font (..). Claude Sautet c’est la vitalité. », disait Truffaut. Ainsi, personne mieux que Claude Sautet ne savait  et n’a su dépeindre des personnages attachants, fragiles mais si vivants (à l’exception de Stephan interprété par Daniel Auteuil dans Un cœur en hiver, personnage aux émotions anesthésiées quoique...,). Ici au contraire ce n’est pas un cœur en hiver, mais un cœur qui bat la chamade et qui hésite, celui de Rosalie, qui virevolte avec sincérité, et qui emporte le spectateur dans ses battements effrénés. Et effectivement on retrouve cette vitalité, celle de la mise en scène qui épouse le rythme trépidant de César face au taciturne David. César qui pourrait agacer, flambeur, gouailleur, lâche parfois face à la fragilité et la discrétion de l’artiste David. Deux hommes si différents, voire opposés, dans leur caractérisation comme dans leur relation à Rosalie que Sautet dépeint avec tendresse, parfois plutôt une tendre cruauté concernant César. Là se trouve la fantaisie, dans ce personnage interprété magistralement par Yves Montand, ou dans la relation singulière des trois personnages, si moderne.

     

    Un film qui n’est pas conventionnel jusque dans sa magnifique fin, ambiguë à souhait. Sans effets spéciaux. Simplement par la caractérisation ciselée de personnages avec leurs fêlures et leur déraison si humaines.

     

    Un film à l’image de son personnage principal qui insuffle ce rythme précis et exalté : truculent et émouvant, mélancolique et joyeux, exubérant et secret. Un film intemporel et libre, qui oscille entre le rire et les larmes, dans lequel tout est grave et rien n’est sérieux (devise crétoise, un peu la mienne aussi). Un film délicieusement amoral que vous devez absolument voir ou revoir…

     

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  • Election de Jean-Loup Dabadie à l'Académie Française

    Même depuis Deauville, en tant qu'inconditionnelle de Claude Sautet, je ne pouvais ne pas évoquer (même très brièvement) l'élection du scénariste, dialoguiste et parolier  Jean-Loup Dabadie (qui a co-écrit la plupart  des scénarii-chefs d'oeuvre de Claude Sautet) à l'Académie Française, ce 12 mars 2009.

    Cliquez ici pour lire le discours de Jean-Loup Dabadie lors de son élection à l'Académie Française.

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    FILMOGRAPHIE DE JEAN-LOUP DABADIE

    En tant que scénariste

    La Bicyclette bleue (2000) - Saison 1 SÉRIE TV

    épisode : 1, 2, 3  

    Intersection (1994), de Mark Rydell  

    Le Bal des casse-pieds (1992), de Yves Robert  

    Descente aux enfers (1986), de Francis Girod  

    La 7ème cible (1984), de Claude Pinoteau  

    La Fille en rouge (1984), de Gene Wilder  

    Garçon ! (1983), de Claude Sautet  

    Attention, une femme peut en cacher une autre (1983), de Georges Lautner  

    Clara et les chics types (1981), de Jacques Monnet  

    Courage, fuyons (1979), de Yves Robert  

    Une histoire simple (1978), de Claude Sautet  

    Nous irons tous au paradis (1977), de Yves Robert

    Violette et Francois (1977), de Jacques Rouffio

    Un éléphant, ça trompe énormément (1976), de Yves Robert  

    Le Sauvage (1975), de Jean-Paul Rappeneau

    Vincent, François, Paul et les autres (1974), de Claude Sautet

    Le Silencieux (1973), de Claude Pinoteau

    Salut l'artiste (1973), de Yves Robert

    César et Rosalie (1972), de Claude Sautet

    Une Belle fille comme moi (1972), de François Truffaut

    Chère Louise (1972), de Philippe de Broca  

    Max et les Ferrailleurs (1971), de Claude Sautet  

    La Poudre d'escampette (1971), de Philippe de Broca  

    Les Choses de la vie (1970), de Claude Sautet  

    Clerambard (1969), de Yves Robert  

    Le Canard en fer blanc (1967), de Jacques Poitrenaud  

    Le Lit à deux places (1966), de Jean Delannoy  

    Les Sultans (1966), de Jean Delannoy

    Les Parisiennes (1962), de Marc Allégret

    En tant que dialoguiste

    Le Bal des casse-pieds (1992), de Yves Robert  

    Nous irons tous au paradis (1977), de Yves Robert  

    La Gifle (1974), de Claude Pinoteau  

    Chère Louise (1972), de Philippe de Broca  

    Les Choses de la vie (1970), de Claude Sautet

    Anna (TV) (1967), de Pierre Koralnik

    La Bonne occase (1964), de Michel Drach

     

    Lien permanent Imprimer Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS (actualité cinématographique) Pin it! 0 commentaire